« Mon Environnement – Ma Santé »
Ce n’est pas par hasard si nous organisons ces journées Santé Environnement à Nice.
Lorsque Christian Estrosi, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur et Maire de Nice, m’a proposé de le rejoindre, je lui ai immédiatement fait part de ma volonté de lier les deux sujets. Cela au travers d’’une délégation unique santé et environnement, pour améliorer encore le bien-être des citoyens.
Car c’est bien de cela dont il s’est agi avec ces deux journées exceptionnelles : un acte fondateur pour le bien-vivre dans nos villes soumises aux défis quotidiens du réchauffement climatique et des pollutions dues aux activités humaines. Et cela depuis Nice, ville-jardin classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, où nous mettons tout en œuvre pour développer cet Art de Vivre à la niçoise !
Nous avons voulu organiser ces Premières Journées Santé Environnement afin de renforcer une dynamique institutionnelle et citoyenne autour du projet commun d’un « Mieux Vivre au sein de la Métropole et en meilleure santé », aussi bien au niveau individuel que dans l’espace public.
C’est tout le sens du Concept de « ONE HEALTH », qui relie la santé humaine, la Santé Animale et l’Équilibre de tous les Écosystèmes.
Les Journées ont été d’abord l’occasion de faire un état des lieux des mesures déjà en place à l’échelle de la Métropole mais aussi des perspectives sur le moyen et le long terme, avec pour objectif d’accélérer et de développer la dynamique déjà instaurée. Pour Nice en particulier, cela passe par Zéro pesticide ou produit phytosanitaire dans les espaces et jardins publics depuis 2010, la suppression totale des plastiques dans la restauration collective depuis plus d’un an, 30% de produits alimentaires Bio dans les crèches et cantines scolaires, des produits d’entretien sans perturbateurs endocriniens dans les locaux dévolus à la Petite Enfance. Je pense aussi à l’alimentation adaptée et biologique pour laquelle nous avons mis en place un projet alimentaire territorial, de même que la végétalisation de Nice, avec nos 70 hectares supplémentaires et 280 000 arbres plantés d’ici 2026 qui baisseront de 20% le nombre de maladies cardiovasculaires en absorbant les polluants et générant un cadre de vie agréable. Également, un plan vélo de +160 km d’aménagements cyclables. Mais aussi toute la mobilité avec nos zones à faible émission, transports en commun, aides à l’achat de véhicules électriques…
Une programmation haut de gamme : 12 conférences, une table ronde avec les associations, 4 ateliers
Au travers des conférences et par la présence de chercheurs de stature nationale mais également des spécialistes locaux et d’associations, ces journées ont été l’occasion de faire le point sur les connaissances actuelles relatives à l’impact de l’environnement sur la santé en l’abordant sous différents aspects tels que les perturbateurs endocriniens, la fertilité, les maladies chroniques, le cancer, la pollution marine, les nanotechnologies, la préservation et la protection de la biodiversité animale, l’air intérieur, etc… Un vaste champ de la connaissance a ainsi été abordé, témoignant de la complexité et de la diversité des facteurs intervenants dans ce domaine. Toutes ces démonstrations ont ainsi concouru à démontrer combien la modification de son environnement par l’homme devenait un facteur majeur d’interaction et de modification profonde de la santé humaine.
Parmi ces intervenants, nous avons pu compter sur la présence de Madame Anna Bencsik, Directrice de Recherche de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) de Lyon, de Madame Valérie Siroux, Directrice de recherche à l’Inserm de Grenoble, du Docteur Jean-Marc Bonmatin, Chercheur au Centre de Biophysique Moléculaire au CNRS d’Orléans et surtout d’André Cicolella, Président du Réseau Environnement Santé (RES) à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons et de l’interdiction du perchloroéthylène pour le nettoyage à sec. Une programmation haut de gamme, illustrée à l’échelle locale par les interventions de Madame Muriel Andrieu-Semmel, Responsable du développement du Plan Santé Environnement (PRSE) pour l’ARS PACA. Interventions également de Patrick Fenichel, Professeur émérite de l’Université Côte d’Azur (UCA), de Rémi Dumollard, Chargé de Recherche (CNRS) au Laboratoire de Biologie Marine de Villefranche-sur-Mer, de Dominique Robin Directeur d’Atmosud, association de surveillance de la qualité de l’air, agréée par le ministère de l’environnement, etc. Ce sont ainsi 12 conférences qui auront été proposées, accompagnées par une table ronde en présence d’associations œuvrant dans ces domaines pour partager leur expérience avec le public.
Pour compléter cette programmation et démontrer comment, au quotidien, chacun pouvait améliorer son environnement, des ateliers pratiques étaient proposés (Atelier 1 : Air Intérieur. Produits d’entretien. Animaux et Jardin. Atelier 2 : Hygiène et Cosmétiques : Enfants, Adultes. Atelier 3 : Alimentation saine, à la portée de tous les budgets : Choisir ses Aliments. Les cuisiner et les conserver. Atelier 4 : Activité physique et santé. Au Travail. En Famille)
Une Métropole qui s’engage officielle dans la Charte « Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens »
Consciente que les perturbateurs endocriniens constituent un enjeu majeur de sa politique environnementale et de santé, la Métropole et la ville de Nice ont souhaité s’engager dans la charte « Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens » portée par Monsieur André Cicolella et son Réseau Santé Environnement, depuis 2014.
Signer cette charte était un engagement de la dernière campagne municipale de Christian Estrosi en 2020.
Nous avons officiellement délibéré pour nous engager dans cette charte lors du Conseil Métropolitain du 21 octobre 2021, aux côtés de 4 régions signataires à ce jour : Île de France, Occitanie, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine, 6 départements et près de 200 villes.
La Signature de la Charte implique de respecter 5 engagements :
– Restreindre, puis éliminer l’usage des produits phytosanitaires et biocides qui contiennent des perturbateurs endocriniens ainsi que des substances classifiées comme cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction,
– Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation en privilégiant la consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique et en interdisant à terme l’usage de matériels pour cuisiner et chauffer comportant des perturbateurs endocriniens.
– Favoriser l’information de la population, des personnels de santé, des professionnels des collectivités territoriales, des professionnels de la petite enfance, des acteurs économiques de l’enjeu des perturbateurs endocriniens.
– Mettre en place des critères d’éco conditionnalité éliminant progressivement les perturbateurs endocriniens dans les contrats et les achats publics.
– Informer, tous les ans, les citoyens sur l’avancement des engagements pris.
La signature de cette charte officialise ainsi les engagements déjà pris, avec l’objectif de les amplifier et de développer certains axes, aussi bien en termes d’alimentation, de commande publique, d’information, d’amélioration de qualité de l’air que de développement des circuits courts.
Richard CHEMLA
Adjoint au Maire de Nice à la Santé, à l’Ecologie et au Bien-être
Vice-président à la Transition écologique de la Métropole Nice Côte d’Azur
PREMIER PLAN de gauche à droite
. Christian Estrosi – Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président Délégué de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
. André Cicolella – Président du Réseau Environnement Santé (RES)
SECOND PLAN de gauche à droite
. Patrick Fénichel – Professeur émérite de l’Université Côte d’Azur (UCA)
. Muriel Andrieu-Semmel – Responsable régionale du département santé environnement chez ARS PACA
. Richard Chemla – adjoint délégué à la Santé, l’Ecologie et le Bien-être de la ville de Nice, Vice-Président de la Métropole Nice Côte d’Azur
Droits photo : Ville de Nice – 2021
