Plus d’autonomie pour nos collectivités : une juste reconnaissance de notre mobilisation lors de la crise sanitaire !
En ce début d’année marqué par le retour de l’épidémie de covid19, les collectivités sont une nouvelle fois en première ligne pour répondre aux besoins des citoyens et assurer une réponse efficace à la situation sanitaire.
Communes, départements et régions se sont mobilisés de concert pour trouver des réponses efficaces et innovantes à la crise sanitaire, palliant parfois, disons-le, des réponses insuffisantes de l’État central.
Ainsi, nombre de collectivités ont été à pied d’œuvre pour offrir des masques à la population lors de la première vague, car les commandes passées par le gouvernement ne suffisaient pas, ouvrir des centres de vaccination et de dépistage, etc.
Dans notre commune de Gravelines, confrontée comme beaucoup de communes à un problème national de désertification médicale, nous avons innové en installant en 2021 une cabine de téléconsultation à disposition des Gravelinois, tout en créant des cabinets – tremplins pour accueillir de nouveaux médecins à des conditions très préférentielles.
Les outils numériques peuvent donc contribuer aujourd’hui à répondre aux besoins de nos administrés et je tiens à saluer l’action essentielle que mène Mission Ecoter-France et Territoires Numériques afin de partager les bonnes pratiques dans ce domaine et former nos équipes.
Mission Ecoter-France et Territoires Numériques assiste efficacement les élus locaux pour s’approprier et mettre en œuvre les possibilités offertes par le progrès technologique.
Cette mission incarne la solidarité entre nos collectivités, au-delà des sensibilités politiques, afin de toujours mieux répondre aux besoins de nos concitoyens. Là est l’essentiel !
Je tiens également à saluer l’action des centres communaux d’action sociale qui ont réalisé un travail remarquable dans de nombreuses communes au cœur de cette crise afin d’identifier les habitants en détresse économique et sociale.
Seules les administrations de proximité et leurs élus locaux disposent de cette connaissance fine du territoire qui donne tout son sens au principe cardinal de mutabilité du service public.
Un service public qui sait s’adapter à la diversité des besoins en innovant et en s’appuyant sur les nouvelles technologies, c’est essentiel et un enjeu collectif !
Ce sont aussi vers les collectivités que les citoyens se sont tournés pour comprendre les réglementations sanitaires évolutives, complexes et, pour certaines, contradictoires, édictées parfois sans consulter suffisamment les élus locaux.
La crise sanitaire mais aussi les différents mouvements sociaux ayant émaillé le quinquennat en cours ont montré l’importance des collectivités dans la vie démocratique du pays comme indispensable amortisseur social.
Cette crise a été l’occasion, si besoin était, de démontrer une nouvelle fois que décentralisation et action locale riment souvent avec efficacité.
Nous faisons face à des contraintes réglementaires et financières toujours plus nombreuses alors que l’État se décharge parallèlement sur les collectivités d’une partie de ses responsabilités et compétences. C’est contradictoire !
Nous demandons donc un transfert de ressources dynamiques et de l’accompagnement davantage que des contraintes nouvelles afin que les libertés locales soient respectées !
Le dernier rapport annuel du Conseil Économique Social et Environnemental appelait encore de ses vœux d’ailleurs un nouvel acte de décentralisation.
La loi 3DS dont la dénomination est évolutive, est symptomatique d’un État qui ajoute de la complexité dans la répartition des compétences entre collectivités.
Organisons donc un grenelle de la décentralisation afin de repenser la répartition des compétences et des ressources entre État et collectivités. C’est indispensable !
Remettons l’élu local au centre de la politique car la demande démocratique est forte. Rapprochons l’action publique du citoyen pour faire face aux défis de demain.
En tant que 1er Vice-président des maires du Nord et membre du Comité directeur de l’Association des Maires de France, j’appelle tous les candidats à l’élection présidentielle à s’inscrire dans le sens du mouvement historique de décentralisation et d’autonomie des collectivités.
A la veille des élections présidentielles et législatives, je rappelle à tous les candidats que l’on ne peut gouverner seul, sans un ancrage territorial fort.
Nous demandons respect et réciprocité dans nos rapports avec l’État, car ce n’est qu’à travers une action conjointe entre élus locaux et pouvoir central que l’action publique trouve son sens et sa portée.
Ensemble, soyons à la hauteur des attentes de nos concitoyens afin que ceux-ci retrouvent le chemin des urnes… C’est une nécessité démocratique !
C’est la volonté des Maires de France et celle de Mission Ecoter-France et Territoires Numériques !
Bertrand RINGOT
Président délégué de Mission Ecoter-France et Territoires Numériques
Maire de Gravelines (Nord)
1er Vice-président des Maires du Nord
Conseiller Départemental du Nord
2ème Vice-président de la Communauté Urbaine de Dunkerque