« Depuis plusieurs décennies, notre société est confrontée à une importante montée de la violence. »
Les récents évènements qui ont donné lieu à d’importants débordements autour du Stade de France à l’occasion de la finale de la Coupe d’Europe de football ont relancé le débat en France sur la reconnaissance faciale.
Sujet clivant s’il en est, cette nouvelle technologie représente pourtant une avancée majeure à la fois pour les décideurs publics, pour les entrepreneurs mais aussi pour nos concitoyens en ce qu’elle pourrait devenir un véritable outil de sécurisation de l’espace public.
Nombre de ses détracteurs considèrent la reconnaissance faciale comme une innovation liberticide. Pourtant, si elle nécessite naturellement des règles strictes et un encadrement précis, elle est au contraire utile pour refaire de l’espace public un lieu apaisé et serein.
Depuis plusieurs décennies, notre société est confrontée à une importante montée de la violence.
Terrorisme, bandes organisées, conjoints violents, la violence augmente dans une société sous pression.
Face à cette terrible réalité, les pouvoirs publics et les industriels ont travaillé de concert afin de mettre en place des outils permettant de répondre plus efficacement à cette spirale qui nuit à la tranquillité et à la qualité de vie des Françaises et des Français.
Intelligence artificielle, algorithmes de plus en plus précis et reconnaissance faciale. Les outils ne manquent pas.
Aujourd’hui, les élus locaux sont prêts à se saisir de ces innovations. Il ne manque que le cadre juridique nécessaire et les autorisations permettant de mettre en œuvre les outils mis au point par les entreprises avec lesquelles nous travaillons quotidiennement.
Loin des caricatures de ses opposants, la reconnaissance faciale est présente partout dans notre vie quotidienne.
Lorsque plusieurs fois par jour nous déverrouillons notre smartphone ou une application de messagerie mise au point par une entreprise américaine, chinoise, voire russe, nous utilisons la reconnaissance faciale sans que personne ne s’en offusque.
Toutefois, lorsqu’il s’agit de permettre aux forces de l’ordre et aux forces de sécurité de s’équiper pour mieux appréhender les délinquants, nombreuses sont les voix qui crient à la dictature autoritaire.
Les arguments sont la plupart du temps fallacieux et sont avancés par les mêmes qui, il y a 20 ans, étaient contre les polices municipales, puis pour mais contre leur armement et enfin contre les caméras de vidéoprotection mais qui en réclament aujourd’hui.
La reconnaissance faciale nous permettrait aujourd’hui d’endiguer l’hooliganisme. Elle nous permettrait aussi de repérer immédiatement puis d’interpeler rapidement un conjoint violent qui roderait autour du domicile de son ex-compagne ou un pédophile aux abords d’une école.
Le Président de la République et le Gouvernement sont pleinement conscients de la nécessité d’autoriser et d’encadrer cette nouvelle technologie qui n’est rien d’autre qu’une petite révolution en matière de sureté et de sécurité.
Mais la CNIL, cette institution poussiéreuse, refuse ce progrès technologique et se base sur une loi désuète de 1978 pour interdire son utilisation.
Confisquer le débat de la sorte au nom de dogmes d’un autre âge est une atteinte sérieuse au bien-être de millions de nos compatriotes.
La sécurité, première des libertés, mérite que l’on mobilise et encadre l’ensemble des moyens technologiques à notre disposition pour faire progresser le vivre ensemble et apaiser la société.
Christian ESTROSI
Maire de Nice
Président de la Métropole Nice Côte d’Azur
Président délégué de la Région Sud PACA