« Il y a une chose fondamentale qui nous permettra d’atteindre cet avenir moins énergivore, c’est le collectif. »
La question de l’énergie que l’on retrouve aujourd’hui sur toutes les lèvres est avant tout une confirmation, celle du bien-fondé des politiques en faveur de l’écologie, que les collectivités ont mises en place depuis plusieurs années.
La crise énergétique ne fait qu’amplifier un phénomène, celui d’une consommation déraisonnée qu’il est impératif de rendre plus efficiente et plus réfléchie.
S’imposer des objectifs, même contraignants, est toujours bénéfique, c’est par l’émulation que nous faisons avancer les choses. De l’agilité, il va nous en falloir et chacun sait que la mission sera difficile et devra nous conduire à des choix qui nous seront désagréables.
Mais ce tournant, nous pouvons le prendre. La sobriété énergétique, beaucoup s’y sont déjà attelés avec plus ou moins de force, mais il est indubitable que c’est une nécessité et une chance, pour notre planète autant que pour nos finances.
Il y a une chose fondamentale qui nous permettra d’atteindre cet avenir moins énergivore, c’est le collectif. Non pas qu’il faille faire peser la même charge sur tous, bien au contraire, il faut demander à chacun la part qu’il peut légitimement fournir.
Non, le collectif nous sauvera car c’est l’incarnation du partage d’expérience. En ce sens, les organisations et fédérations des collectivités comme France Urbaine, Régions de France ou des organismes plus pointus comme la Mission Ecoter-France et Territoires Numériques, sont un espace d’échange et donc d’innovation.
De cette phase difficile, j’espère que nous pourrons retenir la solidarité entre nos territoires dans le partage des solutions et des moyens.
Comme toujours, les territoires porteront leur part d’effort, mais c’est bien une responsabilité globale dont nous parlons, à commencer par celle de l’Etat. L’Etat porte un important morceau de la solution, il lui faudra être agile et il devra oser se tourner vers des solutions peut-être encore peu connues. Pour cela, la réactivité dans l’encadrement réglementaire sera une nécessité.
Il faut saluer les gestes financiers consentis par le Gouvernement comme bouclier pour les particuliers, surtout les plus fragiles. Néanmoins, le tissu économique prendra l’impact de plein fouet, de plus, le mode de financement de ces nouvelles mesures venant s’ajouter aux milliards dépensés pour la crise COVID, nous engagent à la mesure.
Comme beaucoup, Mulhouse est engagée sur ce chemin depuis plusieurs années. Les questions de sobriété foncière, de nature en ville ou de sobriété énergétique, notamment à travers un investissement de plus de 20 millions d’euros dans la mise en place d’un « Plan Lumière » portant sur l’éclairage public vertueux, sont omniprésentes dans les travaux de notre municipalité.
Cette période de crise sera un accélérateur, par l’effort certes, mais qui doit nous permettre de passer un cap. Faire mieux avec moins devra, plus que jamais, être la consigne.
Michèle LUTZ
Maire de Mulhouse