« Penser global, agir local, chacun doit y prendre sa part »

Notre économie, et plus largement notre société, intègrent désormais nativement les usages du numérique en matière d’accès à l’information, de transmission, de traitement de données et d’interconnexion des réseaux de données.

La sécurisation des systèmes d’information est devenue une condition sine qua non de l’établissement de la confiance numérique, de la stabilité des acteurs institutionnels, de la protection des citoyens et du développement de notre économie et de notre société. Le sujet est complexe dans la mesure où il relève de technologies de plus en plus sophistiquées, mais également de la prise de conscience collective et individuelle, comme de l’évolution des comportements induits.

Si la notion de sécurisation des systèmes d’information était dans les années 2000 l’apanage des acteurs étatiques dans une approche de cyberguerre et de cyberespionnage, on observe, depuis une décennie, l’émergence d’une cybercriminalité organisée et professionnalisée qui aborde le piratage de données comme une entreprise économique. À travers des attaques plus ou moins automatisées, ciblées ou aléatoires, les cybercriminels cherchent à prendre le contrôle partiel ou total d’un système d’information. Le gain financier est obtenu par la vente de données et/ou le rançonnage. À cela s’ajoutent des attaques plus stratégiques, de la part d’acteurs idéologiques ou étatiques, destinées bien souvent à affaiblir les États qui en sont la cible. Les motivations sont variées, parfois combinées : espionnage industriel, perturbation ou neutralisation des services essentiels, influence, atteinte à la crédibilité d’un État, d’un gouvernement, d’un dirigeant ou d’une grande entreprise nationale.

Pour tenir compte de ces différentes évolutions, la France a actualisé en février 2021 sa stratégie en matière de cybersécurité, en cohérence avec les politiques européennes. L’État a identifié le niveau régional comme le plus pertinent pour garantir une bonne mise en œuvre des initiatives nationales et une adaptation aux contextes et spécificités de chaque territoire.

La Région Grand Est a lancé en mars 2023 un plan régional pour la cybersécurité qui vise à prévenir les cybermenaces par la sensibilisation de tous les acteurs régionaux et leur permettre de réaliser un diagnostic pour évaluer le niveau de maturité en cybersécurité de leur organisation et définir un plan d’actions.

Au-delà de la strate régionale, ce sont toutes les collectivités qui doivent mettre en leur sein une politique de cybersécurité.

A titre d’exemple, la commune de Sélestat dispose déjà de plusieurs solutions permettant de protéger l’infrastructure informatique de la collectivité et poursuit un travail de mise en œuvre de modes de supervision et de lutte contre les cyber-attaques.

L’enjeu numérique de demain est d’inscrire notre économie et notre société dans la responsabilisation individuelle et collective.

Penser global, agir local, chacun doit y prendre sa part.

Nadège HORNBECK

Adjointe au Maire de Sélestat chargée de la Communication et du Numérique

Vice-Présidente de la Région Grand Est chargée de la Santé et du Handicap

Vice-Présidente de la Mission Ecoter-France et Territoires Numériques