Peu d’innovations suscitent autant de crainte que la reconnaissance faciale, qui ravive le spectre de la fiction absolue liée à la surveillance généralisée. Avancée technologique aux multiples applications, elle pose de profondes questions éthiques, pour l’intégrité de l’individu et son autonomie vis-à-vis des acteurs politiques et économiques.
Aussi, et forte de longues années d’expérience sur les questions liées au Numérique et aux nouvelles technologies, Mission Ecoter-France et Territoires Numériques souhaite poser le débat sur ce thème aujourd’hui tabou : « la reconnaissance faciale dans l’espace public ».
En effet, parmi les nouvelles technologies propres à révolutionner notre quotidien, rares sont celles qui font autant fantasmer que la reconnaissance faciale. Nous ne pouvons évidemment pas prétendre prévoir son avenir et savoir quels seront demain les enjeux majeurs qui émergeront, notamment dans le cadre de la sécurité intérieure, de la Coupe du Monde de rugby et des Jeux olympiques et paralympiques, qui se dérouleront en France respectivement en 2023 et 2024.
Sans compter un marché en pleine expansion. Il a augmenté de 20% par an ces trois dernières années, dominé par les entreprises chinoises, japonaises et américaines.
On le sait la reconnaissance faciale connaît des usages nombreux et variés. Dans le domaine commercial, on se sert déjà de son visage pour déverrouiller son smartphone et, demain peut-être, pour payer en ligne. La reconnaissance faciale permet aussi de passer le contrôle d’identité dans les aéroports. Certains veulent même l’utiliser rapidement pour identifier des individus en temps réel dans une foule et déjouer ainsi par avance des attentats terroristes.
L’objectif de cette visioconférence est de donner la parole aux différents acteurs publics et privés sur cet épineux sujet, ses enjeux et usages autour de 8 questions :
- Qu’est-ce que la reconnaissance faciale ?
- Quelles sont les pratiques de la reconnaissance faciale ?
- Quels sont les enjeux éthiques ?
- Qu’impose le règlement général sur la protection des données (RGPD) pour la reconnaissance faciale ?
- Quel rôle joue la CNIL ?
- Qu’est-ce qu’Alicem ?
- Quel développement dans le monde ?
- Quel bilan peut-on tirer des différentes expérimentations françaises ?
Nous pensons qu’aujourd’hui le débat sur la reconnaissance faciale est un débat utile et nécessaire.
Intervenants :
- Anthony BORRE, Premier Adjoint au Maire de Nice, Vice-Président de la Métropole Nice Côte d’Azur
- Yann-Maël LARHER, Avocat en Droit du Numérique – Docteur en droit
- Jean-Michel MIS, Député de la Loire
- Mathias MOULIN, Secrétaire général adjoint de la CNIL
- Jacques PRIOL, CEO/Président de CIVITEO, Président de l’Observatoire Data
- Yannick RAGONNEAU, Directeur de programme sûreté et sécurité, Atos
Visioconférence animée par : Alain MELKA – Directeur Général des Services, Mission Ecoter-France et Territoires Numériques
Inscriptions obligatoires et exclusivement par mail à : mission.ecoter@ecoter.org
Production Technique : Les Emotionneurs